Comment préparer l’avenir des entreprises en négligeant celui des salariés ?
Les partenaires sociaux de la branche ont conclu un accord instaurant un régime de prévoyance couvrant l’invalidité et le décès des salariés. Ce dispositif structure la protection sociale du secteur en garantissant une couverture commune et homogène, répondant ainsi aux besoins de sécurisation des salariés comme des employeurs.
Il s’agit d’une avancée sociale majeure, marquée pour la première fois par la signature unanime des organisations syndicales de salariés. Ainsi, la CFDT, la CFTC, la CGT et la FGTA-FO, aux côtés de la Fédésap et de la FFEC, ont approuvé cet accord.
Après la 3ᵉ édition de la Journée Nationale des Aides à Domicile et la Semaine de la Petite Enfance, cet engagement devait consacrer la reconnaissance légitime des professionnels du secteur… mais la FESP et le Synerpa Domicile en ont décidé autrement.
Structurer une filière professionnelle durable et équilibrée ?
Pour la FFEC et la Fédésap, l’objectif est clair : bâtir une véritable filière professionnelle respectueuse des salariés et des entreprises dans un contexte économique contraint, renforcer la reconnaissance des métiers et insuffler un nouvel élan à notre Convention Collective, treize ans après sa création.
Une protection essentielle, compatible avec tous les modèles économiques de la branche
Cet accord garantit aux salariés une couverture en cas d’invalidité et de décès. Fondé sur la solidarité et la responsabilité, il assure une prise en charge adaptée aux réalités du secteur. Dans un contexte de tensions sur le recrutement et la fidélisation, offrir une protection sociale renforcée est un atout majeur pour l’attractivité des entreprises. Une couverture claire et accessible envoie un signal positif, facilitant la stabilisation des parcours professionnels et valorisant nos « beaux métiers ».
L’ancienneté : un enjeu politisé pour un coût minime
La question de l’ancienneté dans l’accès à cette couverture a été longuement débattue au cours des trois années de négociation. L’accord adopté prévoit une protection immédiate, garantissant une égalité d’accès aux garanties tout en préservant un équilibre soutenable pour les entreprises.
Si la FESP et le Synerpa Domicile s’opposent à cet accord sous prétexte d’un risque économique, rappelons que l’impact financier est de 18 euros par salarié sur toute sa carrière dans l’entreprise. Une somme dérisoire au regard des bénéfices sociaux et du besoin de renforcer l’attractivité du secteur.
D’ailleurs, les EHPAD représentés par le Synerpa appliquent déjà une prévoyance sans condition d’ancienneté. Ce qui est valable pour les établissements ne le serait donc pas pour le domicile ? Une contradiction difficile à justifier.
Un risque juridique pour les petites structures, ignoré par la FESP et le Synerpa Domicile
Instaurer une condition d’ancienneté ajouterait une contrainte administrative inutile, notamment pour les petites structures sans service RH dédié. Un employeur omettant l’adhésion d’un salarié au début du troisième mois engagerait directement sa responsabilité juridique. Se prétendre défenseur des « petits » impose de connaître la réalité du terrain !
Une posture qui bloque le dialogue social et nuit à la profession
Au-delà de cet accord, l’opposition de la FESP et du Synerpa Domicile paralyse le dialogue social de la branche, bloquant notamment les budgets formation de nos structures. Plutôt que de valoriser nos métiers, cette posture alimente une communication négative dont le secteur n’a pas besoin.
La FFEC et la Fédésap, fières de bâtir l’avenir de la branche
En signant cet accord, la FFEC, la Fédésap et les organisations syndicales démontrent leur capacité à structurer un cadre social équilibré et adapté aux enjeux du secteur. Alors que d’autres négociations essentielles sont en cours, l’Histoire retiendra que pour des intérêts personnels, la FESP et le Synerpa Domicile ont privilégié des considérations individuelles au détriment de l’intérêt général.
Contacts presse :
Pour la Fédésap
Julien Jourdan, Directeur général
Courriel : jjourdan@fedesap.org
Tél : 06 30 54 96 83 / 01 75 43 77 20
Pour la FFEC
Elsa Hervy, Déléguée générale
Courriel : elsahervy@ff-entreprises-creches.com
Tél : 06 38 54 49 73