Garde d’enfants à domicile : la Fédésap demande au Gouvernement des mesures urgentes de soutien

Garde d’enfants à domicile : la Fédésap demande au Gouvernement des mesures urgentes de soutien

Afin de pallier les conséquences extrêmement négatives du reconfinement national sur le secteur de la garde d’enfants à domicile, la Fédésap, principale fédération des entreprises de Services à la Personne, demande au Gouvernement de prendre des mesures de soutien en faveur des entreprises concernées, sous peine d’assister à des faillites en nombre et des licenciements massifs.  

Pour Amir REZA-TOFIGHI, son président, « ce nouveau confinement douche les espoirs de nos entreprises de garde d’enfants à domicile de retrouver une activité normale permettant de compenser les pertes enregistrées au printemps et les place au bord du précipice ». L’activité de garde d’enfants au domicile des particuliers est à distinguer, tout en leur étant complémentaire, des garderies, des crèches ou des assistantes maternelles. Cette appartenance au secteur de la petite enfance n’a toutefois pas permis à cette activité de bénéficier du soutien de la CNAF lors du 1er confinement, malgré les demandes et alertes des fédérations du secteur restées lettre morte.

Le 1er confinement, qui a assigné les Français à résidence entre le 17 mars et le 10 mai, a été très fortement préjudiciable au secteur. Confinés chez eux et contraints au télétravail pour ceux qui le pouvaient, les Français ont logiquement presque tous arrêté de faire appel aux agences de garde d’enfants à domicile. L’activité des entreprises membres de la Fédésap, sur cette période, a chuté de l’ordre de  95 % ! 130.000 salariés avaient été placés en chômage partiel. La reproduction d’un tel scénario condamnerait bon nombre de structures de garde d’enfants à domicile, qui ne pourront pas subir deux crises aussi graves en l’espace de quelques mois.

Or, bien que le Premier ministre M. Jean Castex ait assuré le 29 octobre que « tous les professionnels du soin, ceux du service à la personne, notamment de l’aide à domicile ou de la garde d’enfants » pouvaient « continuer à fonctionner le plus normalement possible », dans le même temps, sa ministre du travail Mme Elisabeth Borne a déclaré que le télétravail devait être « obligatoire » pour les employés, quand le présentiel n’est pas indispensable.

Le confinement et le télétravail ayant été les ferments de l’effondrement du secteur de la garde d’enfants à domicile au printemps, la Fédésap a écrit au Gouvernement pour qu’il prenne immédiatement des mesures incitatives et de solvabilisation de la demande.

Elle lui suggère de :

  • Demander aux ministres de communiquer sur le fait que la garde d’enfants à domicile est une solution gagnante pour les parents en télétravail, leurs employeurs et leurs enfants. En plus des deadlines, des mails, des réunions en visioconférence, les parents télétravailleurs doivent en effet aussi gérer les demandes pressantes des enfants, la préparation des repas …La garde d’enfants à domicile est, à ce titre un rouage essentiel de la mise en œuvre du télétravail. On ne peut pas télétravailler et garder ses enfants sans mal faire les deux !
  • Augmenter de 25 à 50 % le crédit d’impôt famille dont bénéficient les entreprises si elles versent une aide financière destinée à financer des gardes d’enfants à domicile, sous forme de Cesu par exemple ;
  • Créer un « CESU REBOND », financé par l’État, visant les salariés des classes moyennes et populaires (dont les rémunérations ne dépassent pas 1,6 smic mensuel), n’ayant pas de solution de garde pour leurs enfants ;
  • Majorer de 30 % le complément de libre choix du mode de garde (CMG) versé aux parents (PAJE) pour la garde de leurs enfants de moins de six ans, assurée par une agence de garde d’enfants à domicile.

En outre, pour soutenir les entreprises de garde d’enfants à domicile qui peinent à se relever de la 1ère vague et dont l’avenir est compromis, la Fédésap demande que celles-ci soient éligibles au plan d’aide de l’État et puissent bénéficier de :

  • L’indemnisation mensuelle du fonds de solidarité de 10 000 €;
  • Une exonération totale de cotisations sociales patronales et salariales;
  • La baisse des loyers.

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