Les interventions des professionnels des services aux personnes ne sont pas plus « dangereuses » à domicile !

Coiffeurs et esthéticiennes empêchés d’exercer à domicile : la Fédésap s’oppose fermement à cette décision qui entache la sécurisation de toutes les activités à DOMICILE

Les interventions des professionnels des services aux personnes ne sont pas plus « dangereuses » à domicile !

Suite aux discours ce jour, du Premier Ministre et du Ministre délégué aux TPE-PME, annonçant l’interdiction de l’exercice à domicile des esthéticiennes et des coiffeurs, la Fédésap dénonce un procès d’intention pour tous les métiers des services aux personnes à domicile qui depuis le 1er confinement, avaient investi massivement dans des protocoles stricts pour sécuriser l’activité de leurs salarié(e)s et la santé de leurs clients.

Le second confinement, entré en vigueur le 30 octobre dernier, prévoyait d’ailleurs uniquement la fermeture des « établissements recevant du public » (ERP), sauf pour les produits essentiels. Les activités qui ne sont pas exercées en ERP peuvent donc se  poursuivre, dans le respect du protocole sanitaire en vigueur. Tous les professionnels des services à domicile sont donc autorisés à exercer leur activité ; n’étant pas compris comme des ERP et ceci sans distinction fiscale. Il s’agit donc aussi bien de la plomberie que de la coiffure et des Services à la Personne.

Ainsi, un salon de coiffure et esthétique devrait librement exercer au domicile de sa clientèle, sous réserve de l’accord du client et du respect du protocole sanitaire, à l’instar des restaurateurs qui doivent fermer leur restaurant  mais continuent et développent une offre « à emporter » ou de la livraison à domicile.

 Il n’est donc pas entendable pour les professionnels ni compréhensible économiquement que le Gouvernement décide hâtivement de changer de cap au motif que la sécurité des salariés et des clients soit plus engagée que dans un ERP. Cet argument totalement faux inaugure une communication dramatique pour tous les services aux personnes à domicile qui ont, pendant les sept derniers mois, investi dans des protocoles drastiques répondant aux exigences de prévention sanitaire.

Une activité sécurisée pour tous plutôt qu’une interdiction généralisée non concertée

Principale fédération des entreprises de Services à la Personne, la Fédésap est également le premier représentant des coiffeurs à domicile avec 75% des effectifs salariés coiffant chaque mois 100.000 français, contribuant ainsi, au même titre que tous les métiers des Services à la Personne, à la lutte contre l’isolement en cette période de grande fragilité pour nos concitoyens.

Faire l’amalgame entre les conditions d’intervention dans un ERP tels qu’un salon de coiffure ou d’esthétique et une intervention au domicile du particulier est totalement « déconnecté » de la réalité et interroge sur la nature des réelles intentions gouvernementales.

Un salon de coiffure, par exemple, est un lieu clos dans lequel vont se succéder pendant toute la journée des dizaines de clients et salariés en utilisant les mêmes fauteuils, les mêmes équipements, etc….

Au contraire du domicile où la prestation se fait individualisée dans le cadre de protocoles très stricts.

Si les services à domicile ne sont pas sécurisés pourquoi alors sont-ils autorisés ? En quoi la coiffure à domicile est-elle plus dangereuse que la garde d’enfants ou l’aide aux personnes âgées en perte d’autonomie ?

Cette nouvelle décision contradictoire envoie un message très négatif aux professionnels des services aux personnes à domicile qui risquent d’invoquer massivement leur droit de retrait.

La Fédésap et ses adhérents sont pourtant prêts à partager leur protocole de sécurité beaucoup plus complet que celui des salons de coiffure si le Gouvernement daigne revenir sur sa décision.

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